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Editorial 2017

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Carte « Partitions graphiques »

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Editorial 2017
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mini-Plan PaaLabRes, édition 2017

 

Editorial Carte « Partitions graphiques » (2017)

La musique est irréductible à la parole, c’est entendu, aucune structure de langage ne peut en rendre compte. Pour dire qu’on ne peut rien dire sur la musique, il faut pourtant le dire.

L’idée que les sonorités ne peuvent pas être représentées de manière adéquate par des signes, des images, par le monde visible en général, est moins souvent exprimée. Tout ce qui dans le son ne peut être mesuré de manière simple – le timbre dans sa complexité globale – ne pourrait selon cet énoncé se réduire à un système de signes. L’accumulation de signes pour représenter la totalité de la matière sonore rendrait illisible la notation. Pour démontrer l’impossibilité de la représentation, il faut le montrer par des signes.

Déjà deux paragraphes de signes inutiles pour exprimer l’inutilité de l’effort de concilier le sonore et le visuel. Pourtant pour faire de la musique il faut souvent se téléphoner, se parler – un langage sur la musique – puis sortir de sa poche son agenda et y inscrire le lieu et l’heure d’une rencontre avec l’autre personne – une inscription graphique liée à la pratique de la musique. Et dans le cas d’une rencontre impromptue, la décision même de faire de la musique ensemble peut être considérée comme une inscription. Pourrait-on alors nommer tout ce processus « partition graphique » ?

Les éléments visuels inscrits dans la page de l’agenda ne prescrivent pas les sons qui vont être produits à cette date, dans le lieu qui lui est associé et avec les personnes qui ont écrit la même « partition » sur leur calepin. Le graphisme dans l’agenda prévoyant la date et le lieu permet la définition du temps et de l’espace de la musique, la planification partielle de son déroulement. Mais pour le reste tout peut arriver. L’agencement des sons et leur sens sont à construire au moment de la rencontre.

Les graphismes, qui déterminent autre chose que la matière musicale elle-même, donnent cette délicieuse impression de se passer de toute médiation : tout le monde y accède de façon très immédiate et sans difficulté. La présence d’une partition joue la même fonction qu’un totem, au sens religieux et énigmatique : elle oblige à faire une action, des mouvements, des sons, et son absence paralyse. Si les médiations ne sont pas données par les graphismes, elles restent des éléments indispensables à l’action. Il faut alors soit faire appel aux ressources déjà en place chez l’interprète, soit inventer des médiations sous forme de codes, de règles, de manières de transformer le visuel en sonore. L’avantage des partitions graphiques par rapport à la sécheresse de l’inscription sur l’agenda, c’est qu’elles contiennent généralement assez d’éléments saillants pour constituer des codes, soit dans un cadre déjà existant (rappelant par exemple des systèmes de notation déjà en usage), soit dans un cadre à inventer par les participant·es. Tout le monde accède à l’action, à condition que l’absence de médiations spécifiées puisse donner lieu à des médiations – déjà instituées ou à inventer – appropriées à la situation des participant·es.

C’est là le projet de PaaLabRes, concilier les sons en liberté et le langage académique, l’implication profonde des êtres dans la production et l’accès de tou·tes aux pratiques, les objets bien identifiés avec ceux qu’il faut continuellement réactualiser, l’espace privé et les prestations publiques. Et sans oublier les activités hybrides qui projettent les artistes hors de leurs étroites corporations : concilier le monde du visuel irréductible aux sons et celui des sonorités impossible à représenter ; ainsi sortir du « lisible ».

L’usage des partitions graphiques est aujourd’hui très répandu dans des contextes et des modes esthétiques extrêmement variés. La nouvelle édition « Partitions graphiques » du site PaaLabRes représente bien cette diversité sans pour autant prétendre à l’exhaustivité. Particulièrement importante pour nous est la confrontation de réalisations par des groupes très différents : professionnel·les, amateur·ices, étudiant·es, jeunes élèves, réalisations électroacoustiques, contributions à partir d’œuvres originales d’artistes dans le domaine plastique. Cette diversité des pratiques impliquant les partitions graphiques s’exprime en particulier autour de Treatise (1963-67) de Cornelius Cardew, ouvrage de référence pour beaucoup de musicien·nes dont nous présentons sept réalisations.

 

Contenu de l’édition

Il y a plusieurs régions identifiées sur la carte :

  1. « Treatise » : la partition graphique de Cornelius Cardew, Treatise (1963-67) est composée de pages regroupant 67 éléments graphiques dont certains empruntés à la notation musicale en usage. Selon John Tilbury « Treatise a été le point culminant d’une trilogie (avec Autumn 60 et Octet ’61) dans laquelle le dialogue humain essentiel avait été réouvert, exploré et affiné. Plutôt que de prescrire des sons, Cardew a voulu stimuler, provoquer et inspirer par le biais d’une partition visuelle[1] » les capacités des interprètes. Cette partition reste aujourd’hui une référence majeure suscitant de nombreuses réalisations. Cette région est composée de :
    • Un collage de textes sur Treatise de Cardew (par Cornelius Cardew, John Tilbury, David Gutkin, Christopher Williams, Matthieu Saladin, Keith Rowe, Arturas Bumsteinas, Laurent Dailleau, Jim O’Rourke et Jean-Charles François).
    • Une interview de Xavier Saïki, membre du collectif Ishtar, sur Treatise de Cardew.
    • 7 réalisations de Treatise de Cardew par des groupes très différents dans leur composition: d’une part des versions par des groupes professionnels, le collectif Ishtar, l’ensemble Dedalus et un trio (Pedro Branco, José Ceitão et Etienne Lamaison) ; d’autre part des versions réalisées dans des contextes d’enseignement par les étudiants de la Haute Ecole de Musique de Lausanne (HEMU), les étudiants du Cefedem AuRA, les élèves de l’EPOau sein de l’ENM de Villeurbanne et les élèves de l’Ecole de musique de Miribel.
  2. « Films » : les partitions graphiques peuvent aussi être constituées par des images animées dans le temps. Beaucoup de projets concernent la sonorisation de films muets notamment à travers l’improvisation. Trois exemples de films sonorisés sont présentés dans l’édition 2017 :
    • 11e Année : La sonorisation de la bande annonce du film La onzième année (1928) de Dziga Vertof par Clélia Bobichon, Jean-François Charles, Guillaume Hamet, Krystian Sarrau, Sébastien Sauvage et Nicolas Sidoroff. L’entre lieux-dits avec « Ecole Zola » contient beaucoup d’informations sur les modalités pratiques de cette réalisation, par Nicolas Sidoroff.
    • Zola : L’école primaire Emile Zola à Villeurbanne a organisé pendant l’année 2016-17 la réalisation par les élèves d’un film. Une des classes de cette école a été chargée de la sonorisation de ce film avec Pascal Pariaud.
    • Bois : La sonorisation du dessin animé de Lucie Marchais Bois a été réalisée dans l’atelier d’improvisation de Pascal Pariaud à l’ENM de Villeurbanne. Lucie Marchais, elle-même, participait à cet atelier en tant que musicienne.
  3. « Documentation » : il y a de par le monde une collection particulièrement riche de partitions graphiques qu’il est difficile de catégoriser, tant il y a de contextes pratiques différents qui utilisent ce procédé. Dans cette édition, deux lieux-dits de documentation sont proposés :
    • Au lieu-dit IIMA, International Improvised Music Archives (intuitivemusic.dk/iima/legno1uk.htm) on pourra trouver des informations sur une très riche documentation réunie par le musicien danois Carl Bergstroem-Nielsen. Une partie importante de ces archives dédiées à l’improvisation concerne les partitions graphiques depuis 1945.
    • Au lieu-dit Aleph : L’Ensemble Aleph a organisé en 1983 une exposition de partitions graphiques à Issy-les-Moulineaux, dans le cadre de l’Atelier Musical dirigé alors par Sylvie Drouin. C’est le catalogue « Musique et Graphisme » de cette exposition qui est présenté dans ce lieu-dit. L’Ensemble Aleph était à cette époque un jeune ensemble de musique contemporaine nouvellement créé par Dominique Clément (clarinette), Sylvie Drouin (piano), Monica Jordan (voix), Françoise Matringe (piano) et Christophe Roy (violoncelle). L’ensemble travaillait alors en étroite collaboration avec le compositeur Dan Lustgarten, qui a activement participé à l’élaboration de l’exposition et aux textes du catalogue.

Trois articles de références concernant les partitions graphiques et plus généralement les questions liées à la représentation visuelle des sons, à la notation musicale et à l’écriture musicale sont proposés :

  • « Drastique ou plastique ? » : Les liens avec Musik und Graphik de Stockhausen (1959) par David Gutkin, dans des perspectives historiques et critiques.
  • « Réflexions sur les partitions graphiques » de Etienne Lamaison, extraits d’une récente thèse sur les partitions graphiques non-procédurales. Pour cet auteur, la notion de partitions graphiques non-procédurales se définit comme des partitions laissant une totale liberté d’interprétation des signes visuels à ceux ou celles qui vont la réaliser.
  • En octobre 2019, un nouveau lieu-dit est créé : « Ecriture et Oralité » de Dominique Clément. L’auteur confronte ici dans un double texte l’article qu’il a écrit à ce sujet et la transcription verbatim de la conférence qu’il a prononcée au Cefedem Auvergne Rhône-Alpes en 2018.

Deux interviews sont centrées sur les pratiques effectives suscitées par les partitions graphiques lors de leurs réalisations dans des contextes divers :

Les autres lieux-dits sont constitués par des réalisations de partitions graphiques proposées à PaaLabRes lors de l’appel à contributions de 2016-2017. En voici la liste :

  • Sono ba : Frédéric Mathevet, Sono ba 2 (extrait) : l’appartement de mon père/de ma mère.
  • Gray Area : Julie Mehteru, Gray Area graphismes interprétés par Bruno Graca et Etienne Lamaison,  clarinettes sans bec.
  • Apples : Christopher Williams, Apples are Basic, interprété par Mary Oliver, alto et Rozemarie Heggen, contrebasse. Sérigraphies de Corita Kent.
  • Pressure/La mer : Alex Ness et Yoni Niv compositions audiovisuelles, PressureLa mer, 2010.
  • Aifoon : Aifoon, organisation artistique et éducative, Gand, Belgique. Partitions graphiques réalisées par des ateliers d’enfants et interprétées par Marc Galo, guitare électrique, Stefaan Smagghe, violon et Thomas Smetryns, dulcimer.
  • …out of the air… : Elain Barkin, …out of the air…, pour cor de basset, bande 4 pistes et partition graphique. Cette œuvre a été créée en collaboration avec la clarinettiste Georgina Dobrée (1930-2008). La performance a été enregistrée à l’Université du Wisconsin, Eau Claire, le 4 mars 1993.
  • ENM : 3 partitions écrites et réalisées par les étudiant·es de l’atelier d’improvisation de Pascal Pariaud à l’ENM de Villeurbanne. Charlen Guillot, Kerwin Marchand-Moury et Léa Vernet.
  • Yantra : David Samas, Yantra, pour le Gamelan Encimal (dircetion Stephen Parris). Performance du 11 décembre 2016 au Mills College, Oakland, Californie.
  • Unbearable Lightness : Carl Bergstroem-Nielsen, Towards an Unbearable Lightness (Vers l’insoutenable légerté) 1992, pour n’importe quels instruments ou voix capables de produire des sons « sombres et lourds » et aussi bien des sons « légers ». Performance par l’Ensemble Supermusique de Montreal, Canada, 2013.
  • London : Guillaume Dussably, London, 6 parcours dans le plan du métro de Londres, pour synthétiseur modulaire, 2017.
  • Tres : Frederico Llach, Tres (trois en espagnol) pour trois exécutant·es. Performance de PFL Traject (Pascal Pariaud, clarinette, Jean-Charles François, percussion et Gilles Laval, guitare électrique) à Université de Californie Santa Barbara, février 2015.
  • Schème moteur : Alain Savouret, Schème moteur. Le lieu-dit acceuille une performance d’Ultim’Asonata au Festival Musique Action 2017, Vandœuvre-lès-Nancy (avec Alain Savouret, musique haut-parlante, Yannick Herpin, clarinette, Violaine Gestalder, saxophone, Noémie Lapierre, clarinette, Gaspar Hoyos, flûte et Aurélien Pouzet-Robert, hautbois). En 2019, le Petit Goulash publie deux versions de cette partition (avec Franck Testut, basse, Pham Trong Hieu, batterie, Gilles Laval, guitare et Nicolas Sidoroff, trompette).
  • Constellation Scores : Rob Mazurek, trompettiste et artiste plasticien, Constellation Scores, exposition à l’URDLA, Villeurbanne, septembre/novembre 2017. Lithographies en 3D.
  • powerpeinture : Laurent Grappe, powerpeinture, vidéo, traduction simultanée par Ephia Gburek, la fab-ka, studio doitsu, mai 2017.

 

Le Collectif PaaLabRes :
Samuel Chagnard, Guillaume Dussably, Jean-Charles François, Laurent Grappe,
Karine Hahn, Gilles Laval, Noémi Lefebvre,
Pascal Pariaud, Nicolas Sidoroff, Gérald Venturi.

 

1. John Tilbury, Cornelius Cardew (1936-1981), a life unfinished, Matching Tye near Harlow, Essex: Copula, 2008, p. 234.

 


Voir le guide de cette édition, la liste des contibuteur·ices de l’édition 2017

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Liste des contributeur·ices

Retour à l’EDITORIAL 2016

 


Liste des contributrices et contributeurs
Édition 2016, « Plan PaaLabRes :

Sophie Agnel, pianiste. De formation classique, échappée du jazz (duquel le trop strict traitement de l’harmonie l’a détournée), Sophie Agnel aborde le piano sous tous les angles sonores qu’offre ce navire musical : clavier, cordes et cadre sont appréhendés simultanément, dans une démarche mixte (comme on le dit de certaines techniques en peinture) qu’il serait réducteur de rabattre sur la définition cagienne de piano préparé. Envisageant l’instrument – qu’elle étend par maints accessoires, gobelets, boules ou cordes – comme un poétique pourvoyeur de matières et textures anamorphiques, la musicienne l’amène à faire jeu égal avec les dispositifs musicaux les plus divers, de quelque lutherie qu’ils relèvent (du physiologique à l’électroacoustique…)
sophieagnel@free.fr

Jorge Alcaide, compositeur, multi instrumentiste, poète, acteur. Gothenburg.
http://kulturtemplet.wix.com/kulturt

Felipe Amorim, flûtiste, compositeur. Belo Horizonte, Brésil.
http://www.foamorim.net/home
foamorim@gmail.com

Cécile Apsâra, conseillère, chorégraphe, danseuse et enseignante, spécialisée dans le flamenco, vit à Rennes. Avec le flamenco au cœur de son travail, elle a créé de nombreux spectacles alliant tradition et modernité. En outre, Cécile Apsâra est très soucieuse de préserver la transmission du répertoire traditionnel flamenco, qui reste à la source de toute création et fait partie d’un patrimoine vivant.
cecileapsara@gmail.com

Hélène Barré, pianiste, enseigne au conservatoire de Valence et au Cefedem Auvergne Rhône-Alpes.
helene.barretok@gmail.com

Ernest Bergez pratique une forme bricolée et spontanée de live électronique qui combine les manipulations de la musique concrète avec les techniques du dub jamaïcain et les assauts de la noise music. Il enseigne actuellement au CRA.Pw/a> à Lyon et intervient au Cefedem Auvergne Rhône-Alpes.
http://si-collectif.com/

John Bischoff (1949) is a composer known for his solo constructions in real-time digital synthesis. He was a pioneer in the development of computer network music. He was a founding member of the League of Automatic Music Composers in 1978, which is considered the world’s first computer network band. He is also one of the founding members of The Hub, which since 1987 has continued to develop the network music form. He is currently associate professor in the Mills College Music Department in Oakland, California.
http://www.johnbischoff.com

Stephan Bonnard, auteur, diseur, performeur, co-animateur du projet KompleX KapharnaüM.

Ben Boretz, compositeur, improvisateur, éditeur de Perspectives of New Music et de Open Space Magazine.
boretz@bard.edu

David Borgo – saxophoniste, ethnomusicologue et professeur au département de musique de l’Université de Californie San Diego
http://davidborgo.com
dborgo@ucsd.edu

Samuel Chagnard, musicien, membre de PaaLabRes, formateur au Cefedem Auvergne Rhône-Alpes, doctorant au Centre Max Weber, équipe Dispositions, pouvoirs, cultures, socialisations.
http://sociomusic.hypotheses.org/

Guigou Chenevier, batterie, percussions, compositions. Fait partie du second cercle de PaaLabRes.
guigouchenevier@no-log.org

Dominique Clément, compositeur, clarinettiste, membre de l’Ensemble Aleph, directeur adjoint du Cefedem Auvergne Rhône-Alpes.
clementdomi@gmail.com

Eric de Clercq, compositeur, réalisateur de films, Amsterdam. Membre du collectif de compositeurs Monoták.
http://www.ericdeclercq-composer.nl
http://www.monotak.nl

Marina Cyrino, musicienne (Brésil), Gothenburg.
contact : marcyrino@gmail.com

Vincent Desplanche, né à Lyon en 1969, est un illustrateur, aquarelliste et graveur diplômé de l’école des Arts Décoratifs de Strasbourg. Il a illustré à ce jour plus de 40 livres documentaires pour la jeunesse. Inconditionnel du carnet de croquis, il participe au mouvement international Urban Sketchers adapte parfois ses croquis en estampes sur bois selon la technique japonaise du Moku Hanga.
C’est lui qui a réalisé le plan du métro PaaLabRes.
http://www.vincentdesplanche.blogspot.com
http://www.behance.net/watercolorsoffrance

Julien Desprez, musicien (guitare électrique) et performer. Basé à Paris, il est issu du jazz et du rock et il a évolué vers des formes libres dans lesquelles le corps et l’espace trouvent leur place à travers les sons. Il évolue entre l’art sonore, la performance et la musique contemporaine improvisée. Il est le co-fondateur du Collectif Coax (Paris).
http://www.juliendesprez.com/

Mark Dresser, contrebassiste, compositeur et collaborateur interdisciplinaire. Depuis 2007 il est très impliqué dans l’organisation de concerts de « musique télématique » qui explorent les dimensions musicales, techniques et sociales de performances vivantes se déroulant dans des lieux éloignés en utilisant Internet. Il est professeur à l’Université de Californie San Diego.
http://www.mark-dresser.com

Jean-Charles François, percussionniste, compositeur, membre de PaaLabRes, du trio d’improvisation PFL Traject et de l’Ensemble Aleph.
jeancharles.francois@orange.fr

Reinhard Gagel, musicien, Exploratorium, Berlin.
Reinhard.Gagel@gmx.de

Madeleine Jonsson Gille,  compositrice, improvisatrice, voix. Gothenburg.
mjgille@gmail.com

Yovan Gilles : co-animateur de la revue et collectif Les périphériques vous parlent, ayant une activité artistique connexe (danse, musique, théâtre, vidéo)
Site internet : http://www.lesperipheriques.org

Laurent Grappe, musicien, membre de PaaLabRes.
grappe.laurent@neuf.fr

Dominique Grimaud (alias Grimo) est un musicien français poly-instrumentiste autodidacte, marqué dans son enfance par des visites, à Chartres où il habite, de la « Maison Picassiette » et l’approche de son créateur Raymond Isidore.

Cécile Guiller, musicienne éclectique et enseignante en Haute-Loire.
guillierc@wanadoo.fr

Karine Hahn, musicienne, membre de PaaLabRes, enseignante au CNSMD de Lyon.
hahnkarine@gmail.com

Monica Jordan, voix, fondatrice de l’Ensemble Aleph en 1983. Interprète des classiques du 20ème siècle, elle effectue en collaboration avec des compositeurs des recherches dans le domaine des techniques vocales liées à l’électroacoustique et au théâtre musical. Elle a longtemps enseigné l’analyse et la musique contemporaine à l’ENM de Créteil.
http://ensemblealeph.com

Merje Kägu, guitariste (Estonie) Gothenburg.
merjekagu@gmail.com

Jeff Kaiser – trompettiste, compositeur, spécialiste de l’utilisation des technologies musicales. Il enseigne à l’Université de San Diego en Californie.
http://jeffkaiser.com
jkaiser@ucsd.edu

Anne La Berge, flûtiste, compositeur, improvisateur (Amsterdam). Elle est connue pour l’utilisation de textes énigmatiques dans ses compositions et improvisations. Elle fait activement partie du collectif Splendor Amsterdam, formé de 50 musiciens, compositeurs et artistes du spectacle vivant.
http://www.annelaberge.com
http://www.volsap.nl
http://www.splendoramsterdam.com

Etienne Lamaison est clarinettiste et titulaire d’un Doctorat en Interprétation musicale de l’Université d’Évora (Portugal). Sa thèse s’intéresse à l’interprétation des partitions graphiques non procédurales, c’est-à dire, celles pour lesquelles ni une temporalité ni un sens de lecture n’est imposée par leur auteur.
elamaison@sapo.pt

Gilles Laval, musicien, membre de PaaLabRes, du trio d’improvisation PFL Traject, responsable du département de rock à l’ENM de Villeurbanne.
gilleslaval@free.fr

Michel Lebreton : je pratique les musiques du Centre France et d’autres espaces sur la musette du Berry ainsi que la transmission d’objets musicaux.
http://leschantsdecornemuse.fr/index.html
lebreton.mic@gmail.com

Noémi Lefebvre, écrivain, chercheur en sciences politiques, membre de PaaLabRes, responsable du Centre d’études sur les pratiques d’enseignement musical au Cefedem Auvergne Rhône-Alpes.
lefebvre.noemi@neuf.fr

George Lewis, compositeur, improvisateur, Edwin H. Case professeur de Musique Américaine à la Columbia University, New York.
gl21400@gmail.com

Rob Mazurek, compositeur électroacoustique, improvisateur, cornettiste artiste multimédia. Il a d’abord émergé de la scène musicale créative du Chicago des années 1990 et est devenu un explorateur du monde sonore dans une multitude de contextes stylistiques. Mazurek est membre (entre autres) du Exploring Star Orchestra, du Chicago Underground, et du São Paulo Underground. http://robmazurek.com

Marina Nazareth, peintre, dessinatrice, graveuse, sculptrice et professeur. Belo Horizonte, Brésil.
http://marinanazareth.com.br
marinanazareth@ig.com.br

Pascal Pariaud, instrumentiste, souffleur de tuyaux, chanteur et chef de choeur, improvisateur, membre de PaaLabRes, membre de PFL-Traject, d’un duo de Poésie sonore et de divers ensembles sur instruments anciens.
pascalpariaud@gmail.com

Alexandre Pierrepont, anthropologue. Il travaille sur les phénomènes de « double conscience » et les altérités internes aux sociétés occidentales. Il est chercheur associé aux laboratoires du Canthel à Paris et du Cerilac à Paris 7, et à l’International Institute for Critical Studies in Improvisation (IICSI), enseignant dans diverses universités et institutions des deux côtés de l’Atlantique. Conseiller artistique et directeur de projets dans « les mondes du jazz », coordonnateur du réseau d’échanges transatlantiques The Bridge, il est notamment l’auteur de Le Champ jazzistique (Parenthèses, 2002) et de La Nuée. L’AACM : un jeu de société musicale (Parenthèse, 2015). Il conspire régulièrement avec des improvisateurs sur les rapports rêvés entre musique et poésie.
http://wordpress.acrossthebridges.org

Claire Haranger-Segui, musicienne éclectique, enseigne à l’Académie Musique et Danse de Miribel, et au Cefedem Auvergne Rhône-Alpes.
clairesegui@wanadoo.fr

Nicolas Sidoroff, musicien-militant, membre de PaaLabRes, formateur au Cefedem Auvergne Rhône-Alpes.
Entre autre, webm@ster du site…

Claude Spenlehauer, musicien (saxophone bariton, basse électrique) et enseignant. Ces deux activités sont reliées par la notion de projet. Il mène des activités diverses (enseignement du saxophone, ateliers de musiques actuelles, improvisation, formation musicale, formation au slam et à l’écriture de texte, etc.). Il s’investit dans de nombreux projets artistiques allant du rock expérimental au jazzcore, en passant par les musiques électroniques et le slam.
claudesp@gmail.com

Giacomo Spica Capobianco, slameur et multi instrumentiste, est un artiste engagé notamment pour la cause féministe. Directeur de CRA.P, Lyon.
spicag@netcourrier.com

Gérald Venturi, musicien, membre de PaaLabRes, enseignant à l’ENM de Villeurbanne.
gerald.venturi@gmail.com

Jena Whitaker, poète sonore, Baltimore, USA. Sa recherche actuelle porte sur les relations entre la traduction et la création poétique dans les œuvres de trois poètes-traducteurs du 19ème siècle : Nerval, Baudelaire et Mallarmé. Elle les étudie à travers le regard de poètes-traducteurs modernes : Michel Deguy, Yves Bonnefoy, Henri Meschonnic, and Philippe Jacottet.

 

Retour à l’EDITORIAL 2016

English : Editorial

ENGLISH EDITORIAL 2016 “PaaLabRes’ map”

ENGLISH EDITORIAL 2017 “Graphic Scores”

ENGLISH EDITORIAL 2021 “Break down the walls”


PaaLabRes: Artistic Practices in Acts, Laboratory of Research

Welcome on the first version of the digital space PaaLabRes.

PaaLabRes (Pratiques Artistiques en Actes, Laboratoire de Recherches or Artistic Practices in Acts, Research Laboratory) is a musicians’ collective in existence since 2011, which attempts to define the outlines of artistic research led by the practitioners themselves, concerning artistic expressions that do not result in definitive works. In an initial text[1], the collective was defined in the following manner:

“Electronic technologies created the conditions for the emergence of a great diversity of artistic practices, by  allowing considerable access to information about the world and its history. Many practices differentiate themselves both from institutions representing sacred traditions and from commercial cultural industries, in order to invent everyday – very often in a collective manner – their own “art of doing”[2]. We will call these artistic practices “nomadic[3] and transverse”, because they tend to refuse to be fixed in definitive works by continuously reworking matters and techniques according to particular situations, and they tend also to refuse any aesthetic labels (or labels connected to professional identities) by tinkering on an everyday basis along transverse paths.”

PaaLabRes objective is to bring together in action, reflection and research, diverse practices that cannot be closely identified with the definitively fixed patrimonial art forms, nor with the ones imposed by cultural industries. These practices often open ways to collective creation, to improvisation, and to collaborative projects between the arts, including other interactive forms of production.

Questioning the autonomy of art with respect to society, they are grounded in everyday interactions and in contexts that mix art with sociology, philosophy, in transmission activities and education. Because of these features, these practices remain unstable and variable; they are really nomadic and transversal.

The aim of  PaaLabRes is to mix different media in order to develop original art/research facilitated by Internet communication technology. The objectives are to bridge the gaps between a) legitimate research articles and more experimental or poetical texts and more simple reflective contributions; b) artistic productions and artistic education, c) artistic concerns and societal or political questions; d) a very large diversity of artistic categories, styles or fields.

Important information about the practical conditions for realizing the 2016 and 2017 editions of the digital space “PaaLabRes”

The digital space is developed by the collective PaaLabRes, with Nicolas Sidoroff as the principal contributor. The editorial team is composed by Samuel Chagnard, Jean-Charles François and Nicolas Sidoroff.

The totality of the production of the digital space “PaaLabRes” – architecture of the site, creation, translations, technical aspects of the realization – is done with a complete absence of financial means and on the basis of volunteer work. The digital space comes into reality thanks to the participation of artists who can do this because they are salaried in some educational institution or retired from this duty, and who give their time within the limits of their possibilities. These same persons additionally have to carry on with their own research and/or artistic projects, often pursuing a doctoral degree. Some actions (i.e. workshops) carried out by the PaaLabRes collective generate a small percentage in order to pay for the site’s hosting services.

But how can web platforms and communities developing Internet tools (of “framasoft” type) continue to fight the system? How is it possible to escape the invasion of publicity, which is the counterpart of Internet being free of charge?

In the first 2016 Edition, for example, we used “youtube” in order to realize the 72 Itineraries-Songs. This was an “easy” solution to the problem of the enormous space taken by these files, but one which imposed (through “Google”) the presence of publicity. For the 2017 Edition, we have decided to use the platform “viméo”, which appeared to us to correspond more to our sense of ethics, but the inconvenience of the presence of publicity (“Staffpicks”) remains. The trick we have designed to counter it consists in giving ample time to users to click on internal links of the site before the appearance of any publicity.

The issue of the lack of means for alternative research projects and for the use of digital communication tools remains to be debated. All remarks and good ideas on this subject would be very welcome. And more generally any critical feedback on our endeavors would be of great use to us.
Your comments (in english) can be sent at this address: contact[chez]paalabres[pt]org

The  collective PaaLabRes — 2016 — 2017
Samuel Chagnard, Jean-Charles François, Laurent Grappe,
Karine Hahn, Gilles Laval, Noémi Lefebvre,
Pascal Pariaud, Nicolas Sidoroff, Gérald Venturi.

 

In the future other maps, plans, drawings and lines will be added as needed.

The PaaLabRes collective hopes that the formula of digital space, which is in the process of being developed will be able to host varied contributions, from original hybrid artistic forms to fundamental reflections on today’s artistic practices. It is very important to us to be able to present a diversity in the domains of artistic production, of cultural expressions, of different ways to present research, and of mixing medias. Our project is to develop a dialog between the detachment of formal research and the lightness of discourses without objects, passing through the polemist’s irony, and the vigor of political debates. What is at stake is the place of artistic practices in the complicated context of our multiple society, in three strongly interactive areas: practices, teaching/learning, research, with their particular systemic approaches.

The collective PaaLabRes — 2016
Samuel Chagnard, Jean-Charles François, Laurent Grappe,
Karine Hahn, Gilles Laval, Noémi Lefebvre,
Pascal Pariaud, Nicolas Sidoroff, Gérald Venturi.

 


[1] See « 1. Paalabres. Projets de Pratiques Artistiques en Actes, Laboratoire de Recherche », in Revue&Corrigée N°95, March 2013.

[2] See Michel de Certeau, The Practice of Everyday Life, trans. Steven Rendall, University of California Press, Berkeley 1984.

[3] See Daniel Charles, Musiques nomades, Paris : Editions Kimé, 1998.