Cartographie PaaLabRes


Paarcours :
La ligne centrale « Cartographie PaaLabRes »

Au centre de ce plan de métro se trouve une ligne circulaire, qui est là en quelque sorte pour fonder notre démarche PaaLabRes. Les stations de cette ligne représentent les neuf concepts qui nous paraissent importants : « Nomade », « Transversal », « Expérimental », « Discipline », « Praxis », « Musique à faire », « Opérations culturelles », « Oralité », « Écologie des pratiques ». Chaque station de cette ligne est reliée à toutes les autres par des « Itinéraires-Chants ». Le lecteur choisit une des stations-concepts, peut en lire le texte, le parcourir ou l’ignorer, puis, choisissant n’importe quelle autre station-concept est mis en présence d’un « Itinéraire-Chant » (texte, enregistrement sonore, vidéo, graphisme, etc.) qui va l’emmener de manière artistique à cette nouvelle station. Cette procédure peut se répéter autant de fois que le lecteur/auditeur le souhaite. Il y a 72 « Itinéraires-Chants reliant les 9 stations-concepts. Ces Itinéraires-Chants ont été élaborés par les membres du collectif PaaLabRes, et diverses personnalités appartenant au second cercle du collectif en France et dans le monde. Cela correspond à notre volonté de créer un véritable réseau d’artistes et de chercheurs partageant nos objectifs.

Cette idée de ligne circulaire centrale s’inspire de la pratique des aborigènes d’Australie. Le philosophe Daniel Charles ouvre son chapitre sur les « Musiques nomades »1 (en citant Bruce Chatwin) par une description des pratiques traditionnelles de ces aborigènes qui consistent à ne pas séparer leurs chants ou poésies d’itinéraires allant d’un endroit identifié à un autre :

L’Australie est ainsi couverte d’un réseau de pistes qui en font virtuellement […] une partition musicale. Ces pistes ne sont pas tracées sur le sol comme des sentiers ou des chemins, et elles restent invisibles à l’étranger. Il y a des points de repères – un rocher, une colline, un point d’eau, un banc de sable… – qui sont des sites sacrés, liés à d’autant d’épisodes mythologiques, et le chant ou poème conduit de site en site, en mesurant la distance qui les sépare. Le chant est itinéraire et l’itinéraire le chant.2

Ainsi de manière similaire et nomadique, la ligne centrale s’organise en « sites » conceptuels – les notions importantes qui définissent le groupe PaaLabRes – et en itinéraires-chants qui assurent la traversée d’un site à l’autre.
 


1. Daniel Charles, Musiques nomades, Paris : Editions Kimé, 1998, p.218.

2. Bruce Chatwin, The Songlines, Londres : Cape, 1987 ; Le Chant des pistes, traduction par J. Chabert, Paris : Grasset et Fasquelle, 1988.


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