Archives pour la catégorie documentation

Dominique Clément – English

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Dominique Clément – clarinets, composition

 

Clarinetist, composer and teacher, Dominique Clément has composed mainly chamber music and music for the stage, but also works regularly on projects of pieces of an educational nature.
He is one of the founding members of Ensemble Aleph since 1983.
He elaborates his musical language thanks to the reading of poets and novelists such as Claude Simon, Georges Perec, Jean-Jacques Viton or Jacques Roubaud.
His works have been performed at the festivals Musica, Présences, Musiques en scène, Musique action, 38e Rugissants as well as in Finland, Brazil, the United States, Germany, Great Britain… He has received several state commissions for his works (Triptyque pour une corrida, Temps bleu, Tresette) as well as commissions from the festivals of Vandoeuvre-lès-Nancy, Évreux, Musicades de Lyon, Cluny. After teaching at the National School of Music in Chalon-sur-Saône from 1979 to 2000, he currently teaches at Cefedem (a training program for future music school teachers) and at the Lyon Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse (CNSMD).

Ensemble Aleph

Created in 1983, the Ensemble Aleph is a collective of associated soloists (Dominique Clément – clarinet, Sylvie Drouin – piano, Jean-Charles François – percussion, Monica Jordan – voce, Christophe Roy – cello, Noëmi Schindler – violon, Michel Pozmanter – conducting), an ensemble of performers and composers, a group of variable size, in search of new possible relationships between sound and text, movement and music.

With nearly 300 creations, it is today one of the major relays of musical innovation. As a laboratory dedicated to creation, Ensemble Aleph gives young composers the benefit of its experience in a spirit of exchange and conviviality, notably within the framework of the International Forum of Young Composers (project selected in 2000 by the European Commission « Culture 2000 Program », with 61 composers from 26 countries – 8th Forum in 2017). The Ensemble Aleph nourishes its practice by a crossroads with jugglers, Vj’s, choreographers, directors, writers, actors… For more than 35 years, Ensemble Aleph has been developing collective projects, pooling efforts and sharing practices through more than 950 concerts.

The Ensemble ALEPH participated in numerous festivals of contemporary music: Musiques Démesurées (Clermont-Ferrand, 2006), International Gaudeamus Music Weeks (Amsterdam 2004, 2005, 2006), Festspielhaus Hellerau (Dresde 2004, 2005, 2006), Journées de la Musique Contemporaine (Cluny, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006), Estonian Music Days (Tallinn, 2006), Festival Aspekte (Salzburg, 2006), A Tempo (Caracas, 1997, 2004), Festival des orgues baroques du Haut Jura (2003), les Friches Musicales, Evry University (2003), Manca (Nice, 2002, 2006), Musica (Strasbourg, 1992, 1997 et 2000), Musique du 20e siècle (Angers, 1983 et 1986), Musique Action (Vandoeuvre Lès Nancy, 1995, 1997 et 2000), Rossini in Wilsbad (Allemagne, 2000), Sons d’Hiver (Val-de-Marne, 1996 et 1999), Time of Music à Viitasaari (Finlande, 1996, 2007), Musicavoix (Evreux, 1993, 1994, 1996 et 1998), 38° Rugissants (Grenoble, 1993 et 1995), Présences (Paris, 1995 et 1997), Musica Nova (Brésil, 1992), Festival de Mannheim, (Allemagne, 1990), Music On the Edge (Pittsburg 2004), Festival Musique en scène (Oullins 2000).

Réference: Ensemble Aleph

Jacques PUECH : voice, cabrette

Jacques Puech began learning the cabrette at the age of 7, which is part of the musical landscape of southern Cantal (Auvergne – France) where he grew up. In contact with the music of oral tradition on the one hand and experimental music on the other, he takes the cabrette into the whitewater of the variation while developing a style close to the primary animality of the sound of this bagpipe.

At the age of 26, he decided to become a professional musician and he trained as an artistic educator at the CEFEDEM AuRA. At the same time, he developed his singing practice based on the styles of the traditional music of the Massif Central and it is as a member of the collective La Nòvia that he opened himself to new sound experiences and refined his musical choices. Strengthed by his militant experience in the popular education association Les Brayauds-CDMDT63 (Auvergne), he assumed the roles of the collector, going to meet the inhabitants of the Massif Central within the framework of his activity in the AMTA (Agence des Musiques des Territoires de l’Auvergne).

Référence : La Nòvia

Noémi Lefebvre and Laurent Grappe

Accès à la version française
 


 

Noémi Lefebvre

Noémi Lefebvre was born in 1964 in Caen, and now lives in Lyon, France. After studying music and politics and completing a degree focused on music education and national identity in Germany and France, she became a political scientist at IEP – Grenoble II University. She is the author of three novels, all of which have garnered intense critical success: her first novel L’Autoportrait bleu (2009) has been translated into English by Sophie Lewis (Blue-self portrait, Les Fugitives, London, 2017). After that, she wrote L’état des sentiment à l’âge adulte (2012), L’enfance politique (2015) and Poétique de l’emploi (2018). She is a regular contributor to the independent online magazine Mediapart and to the bilingual French-German publication La mer gelée.
Éditions Verticales
Blog Médiapart

 

Laurent Grappe

Laurent Grappe, composer, musician. His work on the poetry of recorded sound has led him to compose a certain number of electroacoustic pieces for which he systematically creates a specific setting allowing a “staging” of the sound, whether live or recorded beforehand. In his proposals, he involves actors, musicians, visual artists, and sometimes even the public itself.

 

Chevaux Indiens

Video realized by the studio doitsu. Text: Noémi Lefebvre. Editing: Laurent Grappe. January 2019.

See with english subtitles

 

Noémi Lefebvre et Laurent Grappe

Access to the English translation
 


 

Noémi Lefebvre

Née en 1964 à Caen, Noémi Lefebvre vit à Lyon. Chez Verticales, elle a publié quatre fictions qui ont reçu un bel accueil critique et à l’étranger : L’Autoportrait bleu (2009 ; traduit en italien aux éditions Safara, en anglais par Sophie Lewis aux éditions Les Fugitives/Londres et Transit Books/USA, Canada, 2017), L’État des sentiments à l’âge adulte (2012), L’enfance politique (2015) et Poétique de l’emploi (2017, traduit en anglais par Sophie Lewis, éd. Les Fugitives, à paraitre en février 2021).
Sur son blog du club Mediapart, elle propose de nombreuses saynètes vidéo avec le compositeur Laurent Grappe.
Éditions Verticales

 

Laurent Grappe

Laurent Grappe, compositeur, musicien. Son travail sur la poésie du son enregistré l’a conduit à composer un certain nombre de pièces électroacoustiques pour lesquelles il crée systématiquement un dispositif spécifique permettant une « mise en scène » du son, que ce soit en direct ou enregistré en amont. Dans ses propositions, il fait intervenir des comédiens, musiciens, plasticiens, voire le public même.

 

Chevaux Indiens

Vidéo réalisée par le studio doitsu. Texte : Noémi Lefebvre. Montage : Laurent Grappe. Janvier 2019.

 

Dominique Clément

Access to the English translation: English

 


 

Dominique Clément – clarinettes, composition

 

Clarinettiste, compositeur et enseignant, Dominique Clément a composé principalement des oeuvres de musique de chambre et la musique de spectacles, mais travaille aussi régulièrement sur des projets de pièces à caractère pédagogique.
Il est membre fondateur de l’Ensemble Aleph depuis 1983.
Il élabore son langage musical grâce à la lecture de poètes et de romanciers tels que Claude Simon, Georges Perec, Jean-Jacques Viton ou Jacques Roubaud.
Ses œuvres ont été jouées aux festivals Musica, Présences, Musiques en scène, Musique action, 38e Rugissants ainsi qu’en Finlande, au Brésil, aux États-Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne… Il a reçu plusieurs commandes d’État pour ses oeuvres (Triptyque pour une corrida, Temps bleu, Tresette) ainsi que des commandes des festivals de Vandoeuvre-lès-Nancy, Évreux, Musicades de Lyon, Cluny. Après avoir été professeur à l’École nationale de musique de Chalon-sur-Saône de 1979 à 2000, il enseigne actuellement au Cefedem (programme de formation destiné aux futurs enseignants des écoles de musique) et au CNSMD de Lyon.

L’Ensemble Aleph

Créé en 1983, l’Ensemble Aleph est un collectif de solistes associés (Dominique Clément – clarinette, Sylvie Drouin – piano, Jean-Charles François – percussion, Monica Jordan – voix, Christophe Roy – violoncelle, Noëmi Schindler – violon, Michel Pozmanter – direction), un ensemble d’interprètes et de compositeurs, une formation à géométrie variable, à la recherche de nouvelles relations possibles entre le son et le texte, le mouvement et la musique.

Avec près de 300 créations, il s’impose aujourd’hui comme un des relais majeurs de l’innovation musicale. Laboratoire dédié à la création, l’Ensemble Aleph fait bénéficier les jeunes compositeurs de son expérience dans un esprit d’échange et de convivialité, notamment dans le cadre du Forum International des Jeunes Compositeurs (projet sélectionné dès 2000 par la Commission Européenne « Programme culture 2000 », avec 61 compositeurs de 26 pays – 8ème Forum en 2017). L’Ensemble Aleph nourrit sa pratique par un croisement avec des jongleurs, Vj’s, chorégraphes, metteurs en scène, écrivains, acteurs… Voilà plus de 35 ans que l’Ensemble Aleph élabore des projets collectifs, mutualise les efforts et partage les pratiques, à travers plus de 950 concerts.

L’ensemble ALEPH participe à de nombreux festivals de musique contemporaine comme Musiques Démesurées (Clermont-Ferrand, 2006), International Gaudeamus Music Weeks (Amsterdam 2004, 2005, 2006), Festspielhaus Hellerau (Dresde 2004, 2005, 2006), les Journées de la Musique Contemporaine (Cluny, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006), Estonian Music Days (Tallinn, 2006), Festival Aspekte (Salzburg, 2006), A Tempo (Caracas, 1997, 2004), le Festival des orgues baroques du Haut Jura (2003), les Friches Musicales de l’Université d’Evry (2003), Manca (Nice, 2002, 2006), Musica (Strasbourg, 1992, 1997 et 2000), Musique du 20e siècle (Angers, 1983 et 1986), Musique Action (Vandoeuvre Lès Nancy, 1995, 1997 et 2000), Rossini in Wilsbad (Allemagne, 2000), Sons d’Hiver (Val-de-Marne, 1996 et 1999), Time of Music à Viitasaari (Finlande, 1996, 2007), Musicavoix (Evreux, 1993, 1994, 1996 et 1998), 38° Rugissants (Grenoble, 1993 et 1995), Présences (Paris, 1995 et 1997), Musica Nova (Brésil, 1992), Festival de Mannheim, (Allemagne, 1990), Music On the Edge (Pittsburg 2004), Festival Musique en scène (Oullins 2000).

Référence: Ensemble Aleph

Jacques PUECH : chant, cabrette

Jacques Puech débute à l’âge de 7 ans l’apprentissage de la cabrette, inscrite dans le paysage musical du sud du Cantal dans lequel il grandit. Au contact des musiques de tradition orale d’un côté et des musiques expérimentales de l’autre, il emmène la cabrette dans les eaux vives de la variation tout en développant un style proche de l’animalité première du son de cette cornemuse.

A 26 ans il choisit de vivre de sa musique et se forme notamment à l’enseignement artistique au CEFEDEM ARA. En Parallèle, il développe sa pratique du chant en s’appuyant sur les styles des musiques traditionnelles du Massif Central et c’est comme membre du collectif La Nòvia qu’il s’ouvre à de nouvelles expériences sonores et qu’il affine ses choix musicaux. Fort de son expérience militante dans l’association d’éducation populaire Les Brayauds-CDMDT63, il revêt les habits du collecteur, allant à la rencontre des habitants du Massif Central dans le cadre de son activité à l’AMTA (Agence des Musiques des Territoires de l’Auvergne).

Référence : La Nòvia

Musique et Graphisme (1983) – Ensemble Aleph

Le document présenté ici est le catalogue d’une exposition de partitions graphiques qui a eu lieu à Issy-les-Moulineaux du 14 au 21 février 1983, dans le cadre de l’Atelier Musical dirigé alors par Sylvie Drouin.

L’Atelier Musical de la Ville d’Issy-les-Moulineaux était une structure communale indépendante dédiée à l’apprentissage musical pour les adultes : comités d’entreprises EDF, PTT/CNET, formations des enseignants.es des classes maternelles et primaires, cours collectifs d’instruments et de danse, semaines consacrées à la création en relation avec le Musée et le Centre d’art plastique de la ville, etc.

L’exposition a été réalisée par l’Ensemble Aleph, à cette époque jeune ensemble de musique contemporaine nouvellement créé par Dominique Clément (clarinette), Sylvie Drouin (piano), Monica Jordan (voix), Françoise Matringe (piano) et Christophe Roy (violoncelle). L’ensemble travaillait alors en étroite collaboration avec le compositeur Dan Lustgarten, qui a activement participé à l’élaboration de l’exposition et aux textes du catalogue.

L’Ensemble Aleph continue aujourd’hui d’exister en tant que collectif de solistes associés à la recherche de nouvelles relations possibles entre le son et le texte, le mouvement et la musique. Les 35 ans de l’Ensemble seront célébrés le 10 mars 2018 au Théâtre de l’Aquarium (Cartoucherie de Vincennes).

 


Disponible ici en pdf :
Musique et graphisme, catalogue d’exposition
à l’Atelier Musical de la Ville d’Issy-les-Moulineaux (1983)
(48p, A4 portrait, 25Mo)
 

 

 

La Documentation des nouvelles notations – Carl Bergstrœm-Nielsen

English text


 

La spécificité de la tradition musicale occidentale se caractérise par le fait que la musique est écrite sur une partition. Après 1945, des formes non-traditionnelles ont émergé, sur fond de changements dans la culture, la société, les croyances et les styles de vie. La “Notation graphique” est juste un concept parmi d’autres – certaines notations se présentent comme des dessins, mais il existe aussi de nombreux types de signes, de mises en page et d’utilisations d’expressions verbales.

Les bibliographies que j’ai pu accumuler à l’IIMA, International Improvised Music Archive, ont pour but de dresser une cartographie de la documentation de ce territoire, parmi d’autres ayant une relation avec l’improvisation. Le titre complet est “Pratique de l’improvisation expérimentale et notation”. Il s’agit d’une “bibliographie annotée”, et il existe à la fois un volume couvrant la période 1945-1999 et un volume sur la période suivante jusqu’à nos jours. À l’heure qu’il est, il y a plus de 115 saisies de document avec des résumés de leurs contenus. Cependant, ce nombre n’inclut pas les éditions publiées des œuvres, et aussi les collections d’éditeurs sur cette thématique et les anthologies.

Voir le site :
http://www.intuitivemusic.dk/iima/legno1uk.htm

Dans l’ensemble, les universités et leurs institutions voisines sont à l’origine de la recherche et de l’activité de publication, mais il convient de noter que dans beaucoup de cas le chercheur est aussi un compositeur ou un musicien en activité. Dans les années 1960, beaucoup d’œuvres ont été publiées dans un format papier à la fois en Europe et aux USA par des maisons d’édition commerciales multinationales – citons Stockhausen, Wolff et Cage, parmi tous ceux qui ont obtenu leur notoriété de cette manière. Plus récemment, le livre de Sauer, Notations 21, a mis en évidence l’intérêt que les compositeurs portent de nouveau à ces pratiques. Dans ma méthode pour référencer la bibliographie, cet ouvrage apparaît comme suit : Sauer (2009;E1) – E1 fait référence dans ce système à la catégorie des ouvrages généraux sur les nouvelles notations. Les expositions de nouvelles notations ont sans cesse été organisées depuis les années 1970 – plus de soixante ont été jusqu’à maintenant détectées et listées, certaines accompagnées de leurs catalogues (voir la catégorie K).

L’ouvrage de Cox (2008+2010;E1) offre une perspective historique : la notation a d’abord fonctionné comme un supplément à une tradition principalement orale en tant qu’aide mnémonique, comme dans les neumes du chant grégorien – plus tard la fonction de la notation est devenue un moyen de fabriquer un produit capable de circuler par le biais d’un marché. Puis, après l’invention de la reproduction mécanique, la notation standardisée n’a plus été le seul moyen de documenter la musique. C’est dans ce cadre que les compositeurs ont pu se sentir plus libre d’utiliser la notation pour rendre l’idée de l’œuvre plus limpide, tout en laissant le détail de la documentation de la performance aux médias électroniques et, pourrait-on ajouter, en laissant la production du détail de l’œuvre à l’interprète. Par la suite, déclare plus loin Cox, les technologies numériques et Internet ont facilité le partage de l’information, et aussi les échanges entre les domaines artistiques.

En consultant non seulement des éditions et des anthologies d’œuvres intégrales, mais aussi un nombre d’articles et de traités historiques, il est assez facile de prendre connaissance d’un grand nombre de différents types de nouvelles notations à l’aide d’extraits. Brindle (1986;H1) est un livre généraliste sur l’histoire de la musique contemporaine occidentale avec de nombreuses illustrations. Les deux ouvrages de Bosseur (1979;H1) + (2005;E1) présentent des objectifs similaires – le premier est un livre d’histoire de la musique, le second est consacré à la notation et apporte un supplément direct au premier. Il présente des exemples par ordre croissant d’ouverture. L’ouvrage de Karkoshka (1966;E1) et sa traduction anglaise (1972;E1) est un livre sur les notations – avec l’intérêt particulier de la présence, dans la dernière partie du livre, d’œuvres présentées dans leur intégralité.

Sauer (2009;E1) a déjà été mentionné comme une étude récente sur la production contemporaine dans ce domaine. Storesund (2016;G3.1) constitue une réflexion sur l’état avancé du développement du champ des œuvres ouvertes utilisant les nouvelles notations : l’accent est mis constamment sur la manière de réaliser de telles œuvres, qui requièrent la mise en place d’une pratique musicale plus tournée vers la co-créativité que celle utilisée traditionnellement. À partir des années 1990, l’improvisation est entrée de plus en plus dans les programmes d’études des conservatoires, et ainsi l’attention portée sur les œuvres qui utilisent des notations non traditionnelles en a été renouvelée. Le livre met à la disposition de tous les musiciens intéressés des informations internes aux pratiques et peut aussi servir de base pour l’enseignement. Un certain nombre d’“études de cas” aborde les défis et les dilemmes auxquels, dans neuf œuvres différentes, il faut faire face en tant que musicien interprète. Pour cinq de ces pièces, tous les matériels de jeu nécessaires sont mis à disposition, et parmi les compositeurs, il y a des “classiques” des années 1950, et aussi trois pièces écrites après 2000.

Un nombre considérable d’écrits décrivent certaines œuvres ou des compositeurs très connus. December 52 de Earle Brown est en tête de la liste. La grande collection de partitions graphiques, Treatise de Cardew est fréquemment jouée. Christian Wolff occupe un statut spécial avec son introduction de systèmes de répliques centrées sur l’interaction des interprètes. Avec la progression de la pratique de l’improvisation qui a suivie, cette idée est apparue comme une découverte novatrice. À peu près deux décades plus tard, le jeune Zorn a repris cet aspect dans ses pièces des années 1980 basées sur des jeux encore aujourd’hui fort appréciées.

À l’évidence, le domaine commun entre les arts plastiques et la notation musicale a aussi ses auteurs consacrés. Buj (2014;E1) s’est consacré à établir les rapports entre les deux mondes, dans une investigation sur l’importance des formes circulaires dans les notations graphiques.

Dans la littérature sur les nouvelles notations, on peut trouver de nombreux types d’énoncé : des présentations, des exposés promotionnels, des débats, des élaborations historiques, des théories, de la philosophie, des liens avec la pratique. Afin de réduire l’immense complexité induite par la contemplation d’une bibliothèque dans sa totalité, la bibliographie présente des synthèses plus longues que les titres, mais qui évitent de présenter le contenu intégral des ouvrages, en essayant de capturer certains de leurs aspects essentiels et les mots-clés qui les caractérisent, tout ce qui est susceptible de faciliter le périple du chercheur.